準・究極の選択

(続き、1回目)Jean-Noël Jeanneney: Bonjour. Depuis les années 1980, la question de l'immigration s'est installée en France au centre des débats politiques et des campagnes électorales. La dernière de celle-ci qui vient de s'achever avec l'election de Nicolas Sarkozy à la tête de l'état n'a pas échappé à la règle. Et elle a connu une crispation particulière lorsque le candidat a annoncé la création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale. il m'a semblé que l'occasion était bonne de prendre du recul et de considérer ce que fut la politique de l'état depuis la fin du XIXe siècle dans le domaine de l'immigration. Avec toute la diversité des questions morales, civiques, sociales, économiques, religieuses qui y sont rattachées. J'ai donc convié pour en parler Benjamin Stora, professeur aux Langues 0.
Jean-Noël Jeanneney: Nous allons pour comparaison, suivant notre habitude ici, Benjamin Stora, revenir en arrière. J'ai plaisir à rappeler ce qu'était l'article 4 de la Constitution de 1793 qui déclarait, écoutez bien: << que tout étranger âgé de 21 ans accomplis qui, domicilié en France depuis une année, y vit de son travail ou acquiert une propriété ou épouse une Française, ou adopte un enfant, ou nourrit un vieillard est admis à l'exercice des droits de citoyen français >>. C'est impressionnant !
Benjamin Stora: C'est impressionnant. C'est un des grands mérites hein, de la Révolution française qui a fait aussi citoyens français un certain nombre de personnages éminents: penseurs, philosophes, poètes et le problème de l'immigration effectivement se retrouve au confluent à la fois des traditions et des valeurs françaises, des principes notamment hérités de la Révolution française, mais également l'immigration, c'est la question du travail, le rapport au travail. C'est la définition d'une politique étrangère de la France, parce qu'il est évident que lorsque vous avez sur votre sol des centaines de milliers de ressortissants venant d'autres pays eh bien cela influe, hein, sur la politique étrangère de la France.
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Jean-Noël Jeanneney: Oui, sur les relations qu'on peut nouer ou entretenir avec les pays d'où viennent ces travailleurs.
Benjamin Stora: Bien entendu, donc la question de l'immigration est une question très, très complexe parce qu'elle fait aussi... elle doit nous permettre de réfléchir par exemple à la question de la démographie, c'est-à-dire qu'il y a le travail, il y a la démographie, il y a la politique étrangère et il y a la question euh des institutions et des principes héritès de la République, enfin des Droit de l'Homme, ça fait beaucoup de questions en même temps.
Jean-Noël Jeanneney: Avec en fond de tableau les Lumières et le propos de Saint-Just << pour fonder la République, il faut la faire aimer >>.
Benjamin Stora: Oui, parce que c'est dans le fond par l'immigration que sans cesse se vérifie, se conforte, ou l'inverse, ce qu'est l'adhésion à la République. Dans le fond, c'est les vagues migratoires qui viennent à chaque fois, je vais pas dire << se briser >>, mais ce sont les vagues migratoires qui viennent mettre à l'épreuve les principes républicains. Et la France, comme on le sait, a une tradition républicaine qui se veut assimilatrice, c'est-à-dire qui intègre, qui assimile toute une série de vagues de migrants et c'est ce qui pose peut-être problème, c'est cette sorte de crise, hein, de machine à intégrer, de machine à assimiler donc, qu'a été la République. Et alors là effectivement, c'est une sorte de réflexion permanente, perpétuelle sur migration/immigration et définition des principes de la République, réaffirmation de ces principes et réaffirmation de ce qu'est l'identité nationale.

1.先頭から最後までの和訳お願いします。

A 回答 (1件)

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